La Dernière Tribu

    Le métier de journaliste peut être à la fois passionnant et contraignant. Si vous aimez bouger, voyager et que vous êtes curieux, nul doute que l’exercice de cette profession vous procurera beaucoup de bonheur, en particulier si vous vous déplacer à l'international. En interrogeant des spécialistes ou des témoins, le journaliste garantit la protection des sources d'information, mais qui garantit sa sécurité ? Même si son déplacement ne s’effectue pas dans un pays en guerre, le journaliste cherchera toujours à aller au plus près des événements pour raconter ou montrer ce qui se passe, quitte à faire face à l’inconnu, au risque d’être emprise à des déconvenues.

    Depuis vingt ans, William est reporter-photographe pour un grand magasine qui traite de l’actualité, des people, ce genre de choses. Il prend des clichés et les soumets à son rédacteur en chef qui les publient, souvent à l’occasion d'un article qui traite du même sujet. William est brillant et son travail a déjà été reconnu à mainte reprise. Passionné par son métier, il parcourt le monde avec son appareil photo en bandoulière, pour informer le public sur des faits plus ou moins marquants. Aujourd’hui, il prend l'avion pour se rendre sur le continent africain et part à la rencontre d’une tribu perdue, la dernière à être encore méconnue du vaste monde. 

– Monsieur, votre passeport s’il vous plaît.

– Oui, le voici mademoiselle, tenez.

    Après avoir repéré le comptoir d’enregistrement de son vol sur le panneau principal, Williams s'est présenté devant l'hôtesse qui lui a demandé ses papiers.

– Vous avez des bagages en soute ?

– Non, j’ai juste cette petite valise que je garde en cabine.

– Vous voyagez léger.

– Oh, je ne reste pas très longtemps. C’est mon métier de voyager un peu partout alors j’ai l’habitude.

– Vous en avez de la chance. Voici votre carte d’embarquement.

– Ah, le précieux sésame qui me permettra de monter dans l’avion.

– Oui, ne la perdez pas, sourit l’hôtesse. Ce sera à la porte B, juste derrière vous.

– Je vous remercie. Maintenant, direction les contrôles de sécurité.

– C'est bien ça. Je vous souhaite un excellent voyage.

    Après plusieurs minutes dans la file d’attente, Williams arrive maintenant aux fameux portiques de sécurité.

– Monsieur, posez votre valise sur la table s’il vous plaît et videz vos poches dans le bac que voici. Vous y mettez tout ce qui est susceptible de sonner comme vos clés, vos pièces de monnaie, votre téléphone…

– J’enlève mes chaussures et ma ceinture aussi ?

– Juste votre ceinture, merci. Par contre, retirez votre appareil photo et posez-le dans le bac aussi.

– Entendu.

    Sur le tapis roulant, les objets défilent devant les rayons X. Un grand gaillard lui demande de présenter sa carte d’embarquement et son passeport avant de lui faire signe de passer sous le portique. Une fois fait, Williams récupère ses affaires de l’autre côté. Rapidement, il remet son appareil photo en bandoulière, puis, se saisit de sa petite valise. 


Retrouvez l'histoire complète dans 


Les Contes Sataniques De Mélanie (Volume 2)

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