Le jeu est une activité d'ordre psychique ou bien physique que l’on pratique seul ou à plusieurs dans le but de se divertir. Bien souvent, on en retire du plaisir et, si le jeu est collectif, on en tire des échanges et noue des liens sociaux plus ou moins forts. S’il est facile de répertorier les jeux par catégories, que certains s’adressent plus à des adultes qu’à des enfants, il y en a d’autres qui devraient être interdits. Ce sont des jeux auxquels on ne devrait jamais jouer, surtout quand on ne les connaît pas. Lire les règles ne suffit pas, il faut les respecter.
Un jour, alors qu'il se promenait
en ville, Jérôme fut comme attiré jusqu’à une petite boutique située de l'autre
côté du trottoir où il se trouvait. Il eut comme une sensation étrange,
l’intuition qu’il devait se rendre là-bas, comme-ci une voix lui souffler à
l’oreille la direction à suivre. Arrivé devant le magasin, il s’arrêta un
instant pour contempler la vitrine. Derrière la vitre, il aperçut un magnifique
coffret en bois contenant le jeu du Ouija. Selon la parapsychologie, ce jeu, si
on peut dire, est un moyen classique d'entrer en communication avec le monde
des esprits. Bien décidé à l’acheter, Jérôme s'empressa d'entrer chez
l'antiquaire pour lui demander le prix en vue de son acquisition.
– Bonjour monsieur, j’ai vu un article qui
m’intéresse dans la vitrine de votre magasin.
– Bonjour, je vous écoute, dites-moi tout,
répondit simplement le vendeur en se dirigeant vers celle-ci.
– C’est cette boîte, juste là, lui indiqua
Jérôme.
– Ce coffret, en bois, celui-ci ?
– Oui, c’est bien ça. Vous le vendez pour
combien ?
– Ah, c’est le jeu du Ouija. Je le vends
pour 50 pièces.
Trouvant le prix
tout à fait raisonnable, celui-ci accepta en hochant la tête de haut en bas. Le
vendeur récupéra l’objet puis se rendit jusqu’à la caisse pour encaisser son
client. Avant de procéder au paiement, l’antiquaire ouvrit la boîte pour lui
montrer le contenu.
– Dans cette boîte, vous avez une planche
qui est également en bois, et une goutte que voici. Je ne me souviens plus de
la personne qui me l’a vendue, mais je me rappelle très bien de ce nom.
– Il y a un manuel avec ?
– Non, il n’y rien d’autre dans la boîte.
Je ne connais pas le Ouija personnellement, mais j’imagine que ce n’est pas très
compliqué à utiliser. Vous croyez aux esprits vous ? C’est bien à cela que ça
sert non ?
– Oui, c’est le principe de ce jeu, mais
je n’y ai jamais joué non plus.
– Et les esprits, vous y croyez ?
– Non, pas vraiment. Je trouve que c’est
un joli coffret. Ce sera parfait dans ma collection d’objets anciens.
– Oui, le bois est de très bonne qualité.
Le jeu doit bien avoir une centaine d’années, mais il est en très bon état
comme vous pouvez le constater.
Un instant, Jérôme
admira la planche sur laquelle il pouvait voir apparaître les lettres de
l'alphabet latin, les dix chiffres arabes, ainsi que les termes « oui », « non
», « bonjour » et « au revoir » censé permettre la communication avec les
esprits.
– Il est magnifique, répondit Jérôme.
– Alors je vous encaisse, ça vous fera
cinquante euros. Vous souhaitez régler comment ?
– En espère, c’est possible ?
– Tout est possible.
Après avoir réglé le
montant, Jérôme ressort du magasin avec la boîte en bois sous le bras. De
l’autre main, il saisit son télépone portable et par commande vocale, demande
l’appel de son ami Yohan. Automatiquement, le téléphone compose le numéro et
émet l’appel. Au bout de la ligne, la sonnerie se met en route.
– Salut Jérôme, tu vas bien ?
– Salut Yohan, je ne te dérange pas ?
– Non, je joue dans le salon sur ma
console, je viens de faire pause, donc je t’écoute, tu fais quoi ?
– Je suis en ville, je viens de sortir
d’une boutique d’antiquité et devine quoi ?
– Quoi ? Tu as encore acheté une de ces
poupées de porcelaine, suggéra Yohan en rigolant.
– Mais non, arrête tes conneries avec ça.
– Tu devrais te trouver une femme, tu sais
!
– J’aime juste les objets anciens, je ne
fais rien de sexuel avec ses poupées, qu’est-ce que tu crois !
– C’est toi qui le dis. Qu’est ce que tu
as trouvé cette fois ?
– Un jeu.
– Un jeu ? Quel jeu ? Ce n’est sûrement
pas un jeu vidéo.
– Et non l’accro, c’est le jeu du Ouija.
– Le Ouija, tu es sérieux là ?
– Oui, et là, je rentre chez moi si tu
veux venir. On pourrait se faire une soirée et s’amusait à inviter les esprits,
toi qui y crois tant !
– Non Jérôme, ne t’amuses pas à ça, c’est
sérieux ces choses-là.
– Ah, je ne suis pas aussi sûr que toi sur
ce coup-là.
– Il ne faut pas faire ça, ça peut être
dangereux tu sais, l’averti son copain.
– Comment ça ? s’inquiéta Jérôme.
– Si le Ouija est une forme de médiumnité
qui permet de communiquer avec les esprits, tu peux aussi te retrouver face à
des entités maléfiques.
– Tu veux dire, des mauvais esprits ?
– On ne peut jamais être sûrs de l'identité
de l'entité à laquelle tu t'adresses.
– Je pourrais me retrouver avec le diable
ou avec un esprit malin.
– Oui, justement, ne fais pas ton malin !
Les esprits peuvent lire tes pensées pour y puiser des réponses espérées.
– Hummm, je pourrais demander du sexe
alors ?
– Je crois que tu es déjà possédé enfaîte
!
– Tu crois ?
– Non, je suis sûr ! Mais sérieux, ne joue
pas à ce jeu, les mauvais esprits sont assez flatteurs et menteurs pour arriver
à leurs fins.
– Ok, tu m'as convaincu. Eh bien, viens ce
soir, au moins tu seras avec moi pour me guider, me protéger.
– Je ne peux pas ce soir, je dois aller à
mon cours de Judo, tu le sais bien !
– Ah oui, c’est vrai. Bon, ce n’est pas
grave, une autre fois alors.
– Non, je ne préfère pas je te dis.
– Comme tu veux !
– Ok, je te laisse, c’est bientôt l’heure
de mon cours, mais ne fais pas le con s’il te plaît !
– Bon cours et ne t’inquiètes pas, je ne
ferai rien d’autre que de jouer avec mes poupées.
– Excellent programme !
Très vite, Jérôme
raccrocha un peu déçu que son ami Yohan ne veuille pas jouer au Ouija avec lui.
Si c'est bien la première fois qu'il entrait dans cette boutique, ce n’était
pas la première fois qu'il achetait une vieillerie. Arrivé chez lui, il posa la
boîte sur son lit, et ouvrit l'un des grands tiroirs situés juste en dessous de
son sommier. De celui-ci, il sortit de son fourre-tout, deux poupées de
porcelaine qu'il s'amuse parfois à câliner, dorloter. Ceux sont aussi des
antiquités qu'il s’est procuré dans d'autres boutiques au fur et à mesure du
temps. Jérôme est un jeune célibataire, bientôt trentenaire. Et bien qu’il
cache ses pratiques à son ami Yohan, ces poupées l’aident à se stimuler quand
il s’adonne à la pratique de la masturbation.
– Si Yohan ne veut pas jouer avec moi,
vous au moins, vous êtes là ! se réconforta Jérôme tout en parlant à ses
poupées de porcelaine.
Ce soir, même s’il
est seul, Jérôme compte bien jouer à son nouveau jeu, sous le regard figé de
ses deux poupées. Il place au centre de son lit le plateau en bois et sort aussi
de la boîte, la goutte, un objet disposant d'un côté pointu. Ce dernier est
destiné à se déplacer sur la planche pour lui indiquer des lettres, des
chiffres et autres, afin de communiquer avec les esprits. Toutefois, Jérôme ne
croit pas trop à ces choses-là. Sur son portable, il consulte des blogs pour en
apprendre davantage sur ce jeu. Le mot Ouija serait la première réponse
attendue quand on demande à l’esprit s’il est là. Le principe est simple,
chacun des participants pose un ou deux doigts sur la goutte pour qu'elle
puisse désigner les différents symboles. Par la force de l'esprit humain ou
grâce à l'esprit lui-même, la goutte se déplacerait alors pour transmettre un
message. À la fin de la séance, pour mettre fin au jeu, la goutte doit être
déplacée sur l'inscription « au revoir » pour des mesures de sécurité.
– Par mesure de sécurité… Ils sont drôles
! ricana Jérôme.
Tout en souriant,
Jérôme continue de parcourir des forums racontant des expériences. Puisqu'il
faut poser un ou deux doigts sur la goutte, l'action sur la planche s'explique
forcément par les mouvements inconscients des personnes qui la manipulent.
Cependant, la pratique du Ouija ferait intervenir différents usages et
croyances.
– Bon, aller, finit de lire toutes ces
conneries, je veux bien jouer le jeu sérieusement, se résolu-t-il d’un air
sérieux.
Alors qu’il regarde
l’une de ces poupées, il pose la goutte sur la planche et commence la séance en
adoptant une attitude peu sérieuse :
– Oh, Ouija du sexe, est-ce que tu es là ?
Le doigt sur la
goutte, il patiente, mais rien ne se passe.
– Oh, Ouija du sexe, qu’attends-tu de moi
?
Encore une fois,
rien ne se passe. Toutefois, cela ne semble pas le décourager. Il continue :
– Oh, Ouija du sexe, je suis sûr que tu
veux que je me mette nu devant toi !
Étrangement, la
goutte se dirige doucement vers le oui.
– Oui, je le savais.
Tout en prononçant
cette phrase, il retire ses vêtements et ses sous-vêtements. Très vite, il se
retrouve nu devant la planche et ses poupées qui le regardent immobile.
– Oh, Ouija du sexe, qu’est-ce que vous
voulez que je fasse ?
Le doigt sur la
goutte, celle-ci reste fixe.
– Je suis sûr que tu veux que je me
branle. Tu dois être un esprit féminin, petite coquine. Dis-moi, est-ce que tu
es une femme, Ouija du sexe ?
Tout en se branlant
d’une main, la goutte qu’il tient du bout des doigts de son autre main se met à
bouger vers le centre, puis revient vers le oui. La queue bien dure, Jérôme
s’excite et se saisit de l’une de ses poupées. Tout en faisant en sorte qu’elle
le branle avec ces petites mains, il s’écrit :
– Oh, Ouija du sexe, tu me fais du bien.
Quel âge as-tu ?
Un instant, il
repose une de ses mains sur la goutte et observe attentivement le déplacement
de cette dernière. Est-ce que Jérôme la pointe volontaire vers le chiffre zéro
? C’est étrange se dit-il alors qu’il n’a pas vraiment eu conscience d’avoir
dirigé l’objet pointu vers ce choix. Il pose la poupée qu’il tient toujours
dans son autre main et récupère la seconde pour faire la même chose avec. Les deux
petites mains serrées contre son manche, il le branle en la tenant.
– Oh, Ouija du sexe, tu aimerais sûrement
être dans le corps de cette poupée pour t’occuper de moi.
Tout excité, il pose
maintenant la poupée à côté de la première, se branle quelques secondes pour
enfin reposer un de ses doigts sur la goutte. Bizarrement, celle-ci se met à
pointer les quatre coins de la table. Est-ce que cela vient vraiment de lui ?
Il se met à se poser des questions, et en même temps, il aimerait vraiment que
les poupées s’occupent de lui sans qu’il ait à les tenir pour leur faire faire
les choses qu’il a envie. De nouveau, il récupère l’une de ses poupées pour la
frotter contre son pénis.
– J’aimerai bien t’enfoncer ma bite,
petite salope !
Comme il le fait
parfois, il retire maintenant leurs vêtements pour ne laisser apparaître que du
tissu blanc cousu à de la porcelaine. Même s’il n’y a rien de vraiment excitant
en dessous, Jérôme s’imagine deux femmes nues. Tout en passant sa main dans
leur chevelure, il rapproche leur petite tête de sa pine.
– Oui, prenez possession de ces deux
poupées et occupées vous de moi comme ça. Ouija du sexe, je vous en supplie.
Un instant, il
laisse les poupées tranquilles et se concentre sur la planche, la queue dressée
vers les cieux. La goutte se met à dessiner un 8 au centre de la table.
– C’est moi qui fais ça ? Ou peut-être, il
y a vraiment un esprit. Oh mon Dieu, dis-moi que tu es vraiment là ! Je
voudrais vraiment te la faire sucer !
Tout en collant la
bouche d’une des poupées sur son gland, Jérôme se met à crier :
– Oh, Ouija du sexe, faites en sorte que
ses poupées prennent vie pour s’occuper de moi.
Pris par
l’excitation et tout en se masturbant avec son autre main, Jérôme se met à
gicler sur leur visage de porcelaine. Alors qu'il ne tient plus la goutte de
ses mains, celle-ci se met à bouger toute seule.
– Qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce qui se
passe ?
Tandis que son
sperme continue de sortir, il se tourne étonné vers la planche et l’arrose
involontairement. La goutte commence par désigner le chiffre trois, puis
rapidement le chiffre deux et enfin, le chiffre un. Paniquer par le spectacle
auquel il assiste, Jérôme se met à hurler de toute ses forces. Puis, plus rien.
D’elle même, la goutte s’est arrêtée de bouger. Rapidement, alors que sa queue
débande, toute dégoulinante, il prend la planche et la range dans la boîte en
bois avec la goutte. Aussitôt, il referme le tout en respirant un grand coup.
– Attends, je délire là ? Ce n’est pas
possible, ce n’est pas possible.
Tout en se
questionnant, il rhabille ses poupées, les nettoies, puis, les ranges dans son
tiroir sous son lit qu'il referme aussitôt. Alors qu'il tente de se remettre de
ses émotions, il réfléchit un instant. Finalement, il se saisit de la boîte en
bois et sort dehors pour la jeter directement à la poubelle. Sa décision est
prise, Jérôme doit probablement se dire que son ami Yohan avait raison.
– Bon, n’en parlons plus, c’était que mon
imagination. C’est des conneries tout ça, mais je ne vais plus prendre de risque
!
Enfin débarrassé du
jeu, il retourne à l’intérieur, prend sa douche, mange un morceau devant la
télévision, puis, sans se poser trop de questions, s’endort rapidement dans son
lit, complètement à poil. S’il y a des personnes qui mettent des pyjamas pour
dormir, ce n’est pas son cas. Emmitoufler sous la couette, c’est ainsi qu’il se
sent le mieux à l’aise.
La nuit est calme et
paisible, pourtant c’est la pleine lune ce soir. Bien qu’il soit sorti aux
poubelles à une heure tardive, Jérôme ne l’a même pas remarqué. En même temps,
beaucoup de citadins ne lèvent même plus la tête vers les étoiles pour admirer
la magnifique voûte céleste. De toute façon, qu’est-ce qu’il y a à voir, la
pollution lumineuse est telle qu’il n’y a pas grand-chose de visible dans la
ville où il se trouve. Sur la pendule de
sa chambre, les aiguilles viennent d’avancer, il est maintenant minuit. Dehors,
on entend au loin le son des cloches d’une vieille église qui se situent non
loin de chez lui.
– Quoi, qu’est-ce que sait ?
Un bruit vient de le
réveiller, Jérôme vient d’ouvrir les yeux, ce n’est pourtant pas le son de ces cloches
qui viennent de le perturber. Toc, toc, toc, c’est le bruit qu’il vient
d’entendre et qu’il entend à nouveau. Quelqu’un ou quelque chose frappe sur la
paroi de son tiroir, celui qui est situé en dessous de son lit, juste sous lui.
– C’est peut-être les poupées, c’est
peut-être elles ?
Au lieu d’être
effrayé comme il le devrait, il se met à se tripoter le sexe. Dans ses
fantasmes les plus sombres, Jérôme a souvent imaginé que ses poupées prenaient
vie pour lui procurer du plaisir .
– Et si j’ouvrais le tiroir ? Oh oui, et
si mes poupées prenaient réellement vie ?
Aussitôt, il allume
une petite lumière et décide d’ouvrir le tiroir pour en avoir le cœur net. Il
récupère les deux poupées qui semblent pourtant inanimées et les posent toutes
les deux de façon à ce qu’elles tiennent debout, devant son pénis.
– Allez, s’il vous plaît, occupez-vous de
moi !
Il se rallonge et
commence à se masturber en relevant légèrement la tête de son oreiller pour les
observer.
– Allez, s’il vous plaît ! insista-t-il
tout en leur tendant sa pine.
Soudain, l’une des
poupées se met à cligner des yeux.
– Oh mon Dieu !
Au lieu de
s’inquiéter et de s’écarter comme bon nombre de gens le ferait, il retire ses
mains et les posent sous sa tête en fermant ses yeux. D’un coup, il sent les petites
mains de porcelaine le caresser, le masturber.
– Oh oui, je suis à vous, je vous aime.
Un laps de temps,
Jérôme relève la tête et ouvre les yeux, peut-être pour s’assurer qu’il n’est
pas en train de rêver. Devant lui, les poupées retirent leurs vêtements sous
ses yeux ahuris.
– Oui, ça marche ! J'ai tellement rêvé de
ce jour !
Une fois dévêtit,
les deux poupées rapprochent leurs têtes du gland et le lèche avec leur petite
bouche de cire. De nouveau il referme les yeux et s’écrit :
– Ahhhhhh, oui, comme ça, encore.
Elles continuent
maintenant de le masturber tout en le suçant toutes les deux, en même temps. Se
laissant aller au plaisir, il se met à déverser sa semence.
– Aïeeeeeeeeeeeeeeeeeee !
Alors que son sperme
gicle, il ressent soudain une douleur vive. Rapidement, il se redresse et
constate qu’une des poupées a tranché une bonne partie de son pénis avec un
couteau qu’il avait laissé trainer dans son tiroir. Le sang accompagne le
sperme qui s’écoule du gland, éclaboussant le visage de ses poupées qui le
regarde satiriquement. C’est horrible, très vite, malgré la douleur et le sang
qui s'écoule, Jérôme se relève tout en portant ses mains à ce qu’il lui reste
de son sexe. L’une des poupées tient les morceaux tranchés dans l’une de ses
mains. Préférant s’éloigner au plus vite, il fait le tour de son lit et regagne
la porte de sa chambre. Prestement, il sort de la pièce en oubliant au passage
de récupérer son smartphone posé sur sa commode. Tout en compressant la plaît
pour essayer de stopper l’hémorragie, il se dit merde, et fonce vers la porte
de sortie afin de demander de l’aide autour de lui. Tandis qu’il se retrouve
dans le couloir de son immeuble, Jérôme hurle et tape aux portes de ses voisins
de toutes ses forces :
– Au secours, aidez-moi ! J’ai besoin
d’aide !
Malheureusement pour
lui, la plupart des résidents sont de jeunes adultes, qui sortent trop souvent
faire la fête et rentrent tard la nuit, complètement bourrés.
– Ce n’est pas des conneries, aider-moi,
s’il vous plaît, il y a quelqu’un, je vous en supplie !
Voyant que personne
ne réagit, il réfléchit.
– C'est moi qui est provoqué tout ça,
c'est de ma faute.
Soudain, ça lui fait
tilt.
– Mais oui, j’ai oublié la règle. Il faut
déplacer la goutte sur l'inscription « au revoir » pour mettre fin à la séance.
Spontanément, il
s’empresse de sortir de l’immeuble pour rejoindre la poubelle dans laquelle il
a mis le jeu. Malgré qu’il soit nu, Jérôme sort dans la rue et accourt
rapidement vers la beigne. Ouf, le coffret est encore présent. Rapidement, il
sort la planche, la pose sur le trottoir, puis récupère la goutte et s’écrit :
– Ouija du sexe, la séance est terminée,
je te demande d’arrêter.
Jérôme positionne la
goutte sur le mot « au revoir », soulagé de mettre fin au méfait. D’épuisement,
il s’écroule sur le goudron. Soudain, une sonnerie retentit, c’est la police.
Ils viennent d’allumer leur gyrophare, le véhicule s’arrête non loin de lui. De
la voiture, deux policiers sortent et constatent la situation. À terre, sur le
bitume, Jérôme gît sur le sol, avec une main sur ce qu’il reste de son pénis
ensanglanté. Très vite, les agents font intervenir une ambulance et se rendent
au domicile du garçon pour constater l’horreur des faits. Que s'est-il passé ?
Sur son lit, ils retrouvent les deux poupées de porcelaine dénudées, un couteau
avec du sang et le morceau de pénis qu’il lui manque.
– C’est horrible, encore un qui a dû
prendre de l’ecstasy, s’exprima l’un des agents sur place.
– Je ne sais pas ce qu’il a pris, c’est ça
ou il a littéralement pété un câble ! s’étonna son collège.
– À ton avis, il est fou ou juste drogué ?
– Il n’y a pas de trace de drogue, tu as
ta réponse.
– Il est bon pour un aller simple vers
l'hôpital spychiatrique celui-là !
– On va prévenir l’établissement, conclut
le collègue.
Jérôme est maintenant pris en charge par l’ambulance qui l’emmène à l’hôpital où il subira une opération chirurgicale avant d’être finalement interné dans un asile, chez les fous. Là-bas, il racontera son histoire de Ouija, les esprits qui ont animé ses poupées de porcelaine. Cela n'arrangera en rien le diagnostic de son état mental, surtout quand il accusera ses mêmes poupées de lui avoir ôté sa virilité.
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